mercredi 28 janvier 2015

De l'art d'être esclave

Il y a des choses que je ne pensais pas pouvoir faire. 

Ce soir là, je revenais d'un rendez-vous professionnel qui s'était mal passé. Quand j'ai passé la porte, j'avais juste envie d'être tranquille. Ou plutôt d'un moment de tendresse, de me lover dans ses bras et d'oublier tout ça.

Mais il m'avait préparé quelque chose...Rien ne s'est passé comme je l'attendais. 

Il m'a accueillie avec un bref : « vas dans la chambre ». J'ai été frustrée de ne pas l'avoir plus longtemps.  Je me suis couchée sur le lit, et j'ai regardé le plafond, légèrement hypnotisée par la fatigue de ma journée.

Il est revenu un court instant pour me dire de mettre un collant qui me couvrirait entièrement. J'étais un peu énervée. Je n'avais pas envie d'être soumise ce soir là. Il est reparti.

Et puis, j'ai entendu une autre voix dans le salon. C'est ça qu'il avait préparé, il y avait un autre homme avec lui ! 

J'ai d'abord eu peur. Et puis je me suis sentie vraiment minable. Je me suis dit que j'allais partir. Je ne pouvais pas enquiller deux humiliations. Même si l'une n'était qu'une mise en scène.

Je me suis assise sur le lit. Et j'ai pensé : je peux partir. Sur mes genoux, il y avait la combinaison. L'homme continuait à parler dans le salon. 

« Et si j'avais la force de le faire ? »

Est ce que j'ai pensé que je pouvais le décevoir si je ne le faisais pas ? Peut-être, mais je ne saurais dire pour combien ce sentiment à peser dans ma décision de rester. 

Il est revenu dans la chambre, il m'a aidée à enfiler la combinaison. Je lui ai dit : « je te préviens, si je le sens pas et qu'il me touche, je lui envoie une claque ». Je crois que l'idée était de lui mettre un peu de pression.

Il m'a dit « il ne fera rien si tu ne veux pas ».

Il m'a bandé les yeux m'a emmenée, en laisse, devant cet homme, dont je n'entendrais que la voix.

Et étrangement, mon humiliation s'est transformée en fierté. Je n'étais pas excitée par le fait d'être objectivée devant un inconnu mais par le fait d'avoir la force de le faire.

(à suivre)

Photo: Nyloculus

1 commentaire :

  1. Première fois que tu devais "entrer" en action sans tendresse préalable. L'occasion était pour moi trop belle.

    Je te savais prête pour ce que je te réservais...et tu as été radieuse...comme à ton habitude ma femelle.

    Je suis fier de toi ma Belle.

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